Alors que les bénéfices du vélo, un moyen de se déplacer économe, écologique, bénéfique pour la santé publique sont évidents devant la flambée des cours de l’énergie, que la pratique du vélo connaît un boom depuis la crise sanitaire (déplacement du quotidien, randonnée, vélotaffeurs…), nous devons accélérer les investissements permettant un déploiement de voies vertes et de pistes cyclables sécurisées.
Selon le dernier baromètre des villes cyclables, Saint-Etienne est à la traine en se classant en queue de peloton, dans le gruppetto à la 33e place sur 38.
Selon la Fédération des Usagers de la Bicyclette, 53% des Français seraient prêts à se déplacer davantage à vélo si les conditions matérielles le permettaient. La part modale du vélo est de 3% seulement aujourd’hui…
Le soutien aux mobilités actives est essentiel dans la lutte contre les modes de vie sédentaires : nous devons passer la vitesse supérieure à travers un grand plan vélo :
Mesure 1 | Doubler le réseau cyclable français sur le quinquennat, le rendre attractif, continu et maillé en augmentant le budget d’investissement de l’État d’au moins 2,5 milliards d’euros sur 5 ans.
En abondant le fonds vélo à hauteur de 500 millions d’euros par an, l’objectif est de construire un réseau cyclable sécurisé et de résorber les discontinuités dans les territoires interurbains.
Mesure 2 | Généraliser et financer le savoir rouler à vélo à l’école pour que chaque écolier entre au collège en sachant faire du vélo. Des piqûres de rappel sont indispensables au collège et au lycée, avec une initiation à l’équilibre dès la maternelle.
Mesure 3 | Rendre le forfait mobilité durable obligatoire, totalement cumulable avec le remboursement des transports en commun et réellement incitatif pour inciter les salariés du secteur privé comme public à venir au travail à vélo ou à pied.
Il faut rendre obligatoire le forfait mobilités durables et augmenter son plafond à 1000 euros par an et par salarié·e. Les modes de transports concernés sont le vélo, avec ou sans assistance électrique ; le covoiturage en tant que conducteur ou passager ; les transports publics de personnes (autres que ceux concernés par la prise en charge obligatoire des frais d’abonnement) ainsi que les autres services de mobilité partagée.
Mesure 4 | Favoriser l’intermodalité entre transports collectifs et vélo avec la création de 200 000 places de stationnement sécurisé supplémentaires dans les gares et pôles de transports.
Il s’agit d’installer à proximité de toutes les gares des places de stationnement, sécurisées par l’aide au financement de locaux vélo dans les bâtiments publics et privés.
Mesure 5 | Accompagner le déploiement de cinq millions d’emplacements de stationnement vélo dans les copropriétés, le logement social et l’habitat ancien, notamment en mobilisant des financements liés aux mesures de performance énergétique.
Mesure 6 | Renforcer les mesures d’accompagnement social aux mobilités actives, à travers une aide à l’achat de cycles non-conditionnée à l’existence d’aides locales, une extension de la prime à la conversion et la création d’une prime à la démotorisation renforcée selon des critères sociaux. Cibler notamment l’acquisition de vélo à haut niveau de service (pliants, cargos, vélomobiles), sans se limiter au soutien des seuls vélos à assistance électrique
Même si les prix ont légèrement baissé, ils restent élevés notamment les vélos cargo. Les 200 euros proposés par l’État sont largement insuffisants et difficile à demander. De même la prime à la conversion vélo ne marche pas. Il faudra revoir le dispositif pour le rendre réellement efficace. Pour atteindre 15% de part modale d’ici 2030, il faudra accélérer la pratique donc soutenir l’achat notamment pour les ménages en difficultés.
Mesure 7 | Placer la promotion des modes actifs au cœur des politiques de santé publique, de prévention primaire, secondaire et tertiaire, depuis le plus jeune âge, et jusqu’au maintien dans l’autonomie de nos ainés.
Mesure 8 | Soutenir l’émergence d’une filière vélo française et européenne. Favoriser la création d’un écosystème économique innovant et exemplaire (privé, public et associatif), porteur d’emplois non délocalisables pour la fabrication, la réparation et le réemploi des vélos, ainsi que dans les services autour du vélo. Faire de la France la première destination mondiale du tourisme à vélo.
Aujourd’hui, sur les 2,789 millions de vélos vendus en France, dont 659 337 vélos à assistance électrique (devant la trottinette 796000 et la voiture 1,633 millions) seuls 690 000 y sont assemblés. Le déficit annuel de la balance commerciale est de plus de 240 M€.
Il existe deux enjeux industriels prioritaires :
– la récupération des vélos anciens qui ne sont plus utilisés – plus de 10 millions de vélos inutilisés dorment dans les caves et garages des Français, et 1,5 million seraient jetés chaque année ;
– la construction de batteries réparables au niveau local. L’écosystème du vélo comprend aussi les secteurs des services, de la réparation et de la maintenance, de la cyclo-logistique et du vélo tourisme, en pleine expansion.
Il s’agit de faire émerger dans chaque région un champion industriel du vélo grâce à un travail en réseau au niveau national, de soutenir les acteurs du secteur et les artisans pour la fabrication de pièces, la filière d’économie circulaire de réparation et de réemploi en collaboration avec le tissu associatif.
Pourquoi ne pas prêter un vélo à tou·te·s les jeunes de 16 ans qui le souhaitent ? Cette mesure peut être déclinée territoire par territoire avec les collectivités concernées. Le parc de vélos sera composé soit de vélos d’occasion et réparés par des personnes en insertion partout sur le territoire, soit fabriqués par une filière française dont nous soutiendrons le développement.
Mesure 9 | Soutenir la revitalisation des villes et villages par des plans favorisant la piétonisation des centre-bourgs et villes, en aménageant les entrées de ville et en mettant fin à l’étalement urbain des commerces, des zones d’emploi et de l’habitat. Développer les liaisons cyclables intercommunales sécurisées.
Mesure 10 | Faire du 30 km/h en agglomération la règle et du 50 km/h l’exception, et limiter la vitesse hors agglomération en absence d’aménagements cyclables sécurisés.
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Vieux cycliste, adhérent d’OCIVELO, je me réjouis de la bonne santé de notre association. Et j’attends un peu de progrès dans les investissements de St-Etienne Métropole ! Pierre
La ville de St Etienne est particulièrement en retard pour le plan vélo avec une danger de tous les instants pour les cyclistes,mélanger sur la même voie cyclistes et voitures est une aberration, je me souviens d’un déplacement a Tours ou au syndicat d’initiative on vous donnait un plan précis vélo ville de Tours ainsi que toutes les sorties hors ville et itinéraires