Le Groupe Scopelec est la première Scop de France, avec 3 600 salariés répartis dans 70 départements, dont la Loire (le siège de la filiale Scopelec Setelen est à Andrézieux-Bouthéon). Le capital de l’entreprise est ainsi détenu à 75% par ses salariés.
Partenaire historique de l’opérateur Orange, la Scopelec est spécialisée dans le déploiement et la maintenance des réseaux d’infrastructures de télécommunication (fibre optique, cuivre et radio). Or, suite à un appel d’offres, le groupe vient de perdre 65% des contrats qui le liaient à Orange, au bénéfice d’une entreprise luxembourgeoise.
Cela va se traduire par une perte sèche de 150 millions d’euros et la destruction de 1 910 emplois sur nos territoires…Au-delà de la question sociale, le risque est majeur pour la qualité du service rendu aux usagers. Ainsi que vient de le pointer l’Autorité de régulation des communications (ARCEP), l’explosion d’un modèle économique fondé sur une cascade de sous-traitants, isolés et peu formés, cause de nombreux dysfonctionnements : raccordements « en plat de nouilles », armoires de rue ouvertes au pied de biche, abonnés privés d’Internet…
Le Très Haut Débit est devenu une infrastructure essentielle aujourd’hui, processus qui s’est encore accéléré avec la crise sanitaire. Aussi, il est fondamental que notre pays ne renonce pas à toute perspective de développement responsable et qualitatif du numérique, au profit d’un modèle low-cost.Alertés par les salariés mobilisés de la Scopelec, dont mon ancien collègue Serge Vray s’est fait le relais auprès de nous, nous avons écrit au ministre de l’économie, avec le sénateur de la Loire Jean-Claude Tissot.
Il est en effet indispensable que l’État accompagne un modèle de déploiement de la fibre optique, qui encourage les entreprises les plus vertueuses socialement et qui préserve tant l’emploi que la qualité du service rendu aux usagers, sur nos territoires.
Andrézieux-Bouthéon : Des craintes pour Scopelec
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