Lors de la séance de Questions d’Actualité au Gouvernement de ce jour, j’ai interpellé le Ministre de l’Education Nationale, du Sport et de la Vie Associative, Jean-Michel Blanquer, sur l’assouplissement nécessaire du pass sanitaire dans les associations et les clubs sportifs.
La vie associative et sportive rencontre des difficultés d’application du « pass sanitaire » , véritable casse-tête pour des acteurs déjà fragilisés par la perte d’adhérents et de licenciés et la désaffection de certains bénévoles, après 18 mois de crise sanitaire.
Les associations sont confrontées à une véritable « usine à gaz » et la situation se complexifie encore pour les mineurs de 12 à 17 ans dont le pass sanitaire sera exigé en club à compter du 1er octobre, mais ne le sera pas à l’école, pour la même activité, constituant ainsi un frein majeur à la reprise de la pratique sportive des plus jeunes générations.
J’ai donc demandé à Jean-Michel Blanquer si le Gouvernement envisageait dans les prochaines semaines un allègement du pass sanitaire dans la vie associative et sportive.
Dans sa réponse, le Ministre a confirmé l’application du pass sanitaire au 1er octobre mais il a également indiqué envisager de modifier les règles en vigueur en fonction de l’évolution de la crise sanitaire.
La question de Régis Juanico :
Monsieur le Ministre de la Vie associative, des Sports et de l’Education Nationale,
Je souhaite vous faire part des difficultés très concrètes d’application du « pass sanitaire » dans la vie associative et sportive.
En cette rentrée, tous les députés l’ont constaté lors des forums associatifs sur le terrain : les modalités de contrôle du pass sanitaire représentent bien souvent un casse-tête pour les associations, les clubs sportifs déjà fragilisés par la perte d’adhérents et la désaffection de certains bénévoles, après 18 mois de crise sanitaire.
Je prends l’exemple d’une salle municipale polyvalente, multi-activités.
Celle-ci peut accueillir le matin, une AG associative, pour lequel le pass sanitaire n’est pas obligatoire, quel que soit le nombre de personnes présentes.
La même salle pourra accueillir plus tard dans la journée, une chorale ou une activité de gym, deux pratiques soumises au pass sanitaire dès le 1er participant, mais dispensées du port du masque.
En fin de journée, un club d’échecs pourra y venir, et cette fois-ci, il faudra un pass sanitaire et un masque, même s’ils sont bien moins nombreux que les adhérents venus le matin pour l’Assemblée générale.
Une « usine à gaz » !
La situation se complexifie encore pour les mineurs de 12 à 17 ans.
Vous êtes Ministre de l’Education Nationale et des Sports : le pass sanitaire n’est pas exigé en EPS et dans le cadre du sport scolaire pour les élèves…, il le sera pour les mêmes mineurs licenciés dans les associations sportives.
Deux poids, deux mesures !
C’est un frein majeur à la reprise de la pratique sportive des plus jeunes générations.
Alors que certains ont repris une licence à la rentrée, la réticence de certains parents à les faire vacciner risque de les priver d’activité physique en club à compter du 1er octobre, à rebours des enjeux de santé publique et de lutte contre la sédentarité.
Devront-ils se faire tester trois fois par semaine alors que les tests deviendront payants à la mi-octobre ?
Et je n’évoque pas la recommandation d’une limitation drastique des moments de convivialité et de brassage, alors que les buvettes et la restauration sont indispensables à la trésorerie des associations durement éprouvées par l’arrêt des activités.
Monsieur le Ministre, envisagez-vous dans les prochaines semaines un allègement du pass sanitaire dans la vie associative et sportive ?
La réponse du Ministre, Jean-Michel Blanquer :
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Députés, Monsieur le Député Juanico, nous partageons les même tenants et aboutissants et comme vous et comme tous les députés, je souhaite au maximum la pratique sportifs cette année. Avec Roxana Maracineanu, nous nous y employons au travers de multiples dispositifs, je ne les rappelle pas mais vous savez que le Président de la République lui-même s’est engagé pour le « pass sport » dont le but est qu’un maximum d’enfant s’inscrivent grâce à un chèque de 50€ en cette année scolaire. Nous sommes donc très mobilisés par une série de mesures pour renforcer les clubs et les associations.
Je viens de lancer l’opération « un club une école » pour que l’activité de 30 minutes par jour des enfants des écoles primaires puissent se faire avec des partenariats avec les clubs.
La volonté elle est là. Elle est comme toujours, depuis le début de cette crise, dans le respect des critères sanitaires.
Ce respect, vous l’avez rappelé, est de présenter le pass sanitaire au 1er octobre. Ces règles, en conseil de défense comme dans l’ensemble des comités, nous veillons toujours à ce qu’elles soient cohérentes entres elles et je comprends votre question. Vous avez comparé différents domaines entres eux puis vous avez comparé différents secteurs de la vie sportive.
S’agissant des domaines entres eux, il est normal que le sport ait ses règles particulières. Il est tout à fait normal que nous appliquions pour le sport des règles qui correspondent au sport et que nous fassions des différences parfois, comme nous l’avons fait, entre les sports de contact et les autres sports, jusqu’à présent.
Puis en second lieu, il y a tout ce qu’il y a à trait à la vie scolaire. Pour la vie scolaire, nous avons dit depuis le début qu’il n’y avait pas de pass sanitaire parce que l’école est un monde particulier.
Alors c’est vrai, le monde des associations sportives est un peu à cheval entre la vie scolaire et la vie du sport. Donc nous pourrons peut-être faire évoluer les règles mais elles pourraient peut-être aller dans le sens du pass sanitaire pour les associations sportives.
Ce qui est certain, c’est que les décisions que nous avons à prendre ont à tenir compte de la situation sanitaire. Nous allons avoir prochainement un conseil de défense, nous aurons à regarder ce qu’il en est.
Ce que je tiens à dire aujourd’hui, c’est que les chiffres sont assez bons, contrairement aux prévisions parfois inquiétantes qu’il y avait ces derniers temps. C’est à la lumière de ces évolutions que nous pourrons évoluer éventuellement, mais aujourd’hui c’est le pass sanitaire au premier octobre qui s’impose pour les associations.
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Yes, un peu de respiration pour le monde associatif.
Merci Régis pour cette tentative. Peut-on également stopper cette décision stupide et in consciente de faire payer les tests ? Même les vaccinés doivent faire des tests dans certains cas ! Il faudrait savoir : le vaccin est efficace ou il ne l’est pas ? S’il ne l’est pas, alors pourquoi se faire vacciner ?