Avec mon collègue sénateur de la Loire Jean-Claude Tissot, nous venons d’interpeller -à nouveau- le gouvernement et Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé, par le biais d’une question écrite, publiée au Journal Officiel, sur les « Oubliés du Ségur de la santé ».
Cette interpellation fait suite à notre rencontre avec les salariés du centre départemental d’aide par le travail (CDAT) de Saint-Étienne et de Saint-Priest-en-Jarez, qui font partie, comme nombre de personnels des structures médico-sociales, du secteur du handicap ou de l’aide à domicile des “Oubliés du Ségur”.
Ces personnels ont ainsi été exclus des mesures de reconnaissance prévues dans le cadre du Ségur de la Santé et notamment du dispositif de revalorisation indemnitaire de 183 euros mensuels.
Cette incompréhensible inégalité de traitement envers des « premiers de tranchée » personnels qui sont tout autant en première ligne face à l’épidémie, vient encore aggraver les difficultés liées à l’attractivité des métiers de ce secteur.
Le Ministre de la santé a confié une mission à Michel Laforcade pour travailler à une éventuelle extension de la revalorisation. Au regard des dernières discussions, les personnels des établissements rattachés à un hôpital ou un EHPAD devraient pouvoir en bénéficier, mais toujours pas ceux des établissements autonomes comme ceux des CDAT, soit quelque 20 000 personnes en France.
Pendant qu’il mégote sur ces personnels, le gouvernement prévoit une enveloppe de 80 millions d’euros pour la revalorisation des personnels des EHPAD privés à but lucratif et 26 M€ pour ceux de la fonction publique territoriale… ce qui rend incompréhensible l’absence de reconnaissance des personnels des établissements autonomes.
Nous interviendrons à nouveau, dans nos assemblées respectives, pour que plus aucun de ces personnels ne restent des “Oubliés du Ségur” et soutenons leur appel à la mobilisation intersyndicale, prévue à Paris le 8 avril prochain, devant le ministère.
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Cette inégalité est effectivement inacceptable.