Parmi les premiers signataires, je soutiens le référendum d’initiative partagée pour les animaux, projet lancé officiellement par Hugo Clément, Marc Simoncini, Xavier Niel, JA Granjon et d’autres, aux côtés de 20 associations écologistes et de protection animale (SPA, PETA, L214, Paris Animaux Zoopolis).
Cette proposition de loi permettrait de faire cesser les pratiques suivantes :
Engagé de longue date dans la défense du bien-être animal, je suis intervenu à de nombreuses reprises pour des cirques sans animaux, contre l’élevage d’animaux à fourrure, contre l’abandon des animaux ou pour un débat national sur l’expériementation animale.
La proposition de loi sera soumise par référendum si elle atteint 185 signatures de parlementaires et 4 700 000 signatures d’électeurs.
J’ai également signé la proposition de loi de mon collègue Cédric Villani relative à de premières mesures d’interdiction de certaines pratiques génératrices de souffrances chez les animaux et d’amélioration des conditions de vie de ces derniers qui sera examinée en séance publique le jeudi 8 octobre.
La Tribune-Le Progrès revient ce matin sur l’initiative parlementaire de RIP sur la condition animale que nous avons signé avec 141 parlementaires et soutenue par 780 000 citoyens
« Référendum sur les animaux : l’avis de vos députés »
Trois grands patrons et le journaliste Hugo Clément ont lancé une campagne de mobilisation pour demander aux parlementaires de soumettre, au référendum d’initiative partagée, une proposition de loi contre la maltraitance animale. Qu’en pensent les députés de la Loire ?
« Si j’ai entendu parler du référendum d’initiative partagée (RIP) sur le bien-être animal ? Je dois recevoir une dizaine de mails par jour. » Nathalie Sarles ne soutient pas l’initiative, mais la députée LREM a étudié la question : « Lorsqu’on parle de la cause animale, il y a l’animal en captivité dans un zoo, un cirque, l’animal qu’on élève pour consommer, la maltraitance animale, l’expérimentation. Il faut faire attention à ne pas tout mélanger, parce qu’on a tendance à monter les gens contre les autres.
« Les mutilations de chevaux doivent nous interpeller sur la férocité des actes »
Il faut plutôt mettre les acteurs autour de la table et voir quels sont les sujets qui correspondent à l’évolution de la société et quels sont les sujets sur lesquels nous ne sommes pas mûrs. Il y a aussi, en filigrane, la question de la consommation de la viande.
Tel que ce RIP est présenté, il traite des sujets de façon non hiérarchisée. Et ce n’est pas un bon outil. Recueillir le consentement de 185 députés, obtenir plus de 4 millions de voix et organiser un référendum, c’est un processus long et coûteux D’autant plus que nous avons déposé plusieurs textes de lois à ce sujet dont un qui devrait sortir avant la fin de l’année. »
Même s’il s’avoue « sensible à la cause animale », Julien Borowczyk (député LREM) explique : « L’actualité récente, en particulier les mutilations de chevaux doivent nous interpeller sur la férocité des actes.
Sur le fonds, je défends le principe du référendum mais sur la forme, malheureusement, à force de vouloir trop bien faire, ce RIP élargit trop le sujet et risque d’entraîner des complications majeures dans la vie de tous les jours.
Un exemple concret : la volerie du Forez à Marcilly-le-Châtel. Ce sont des perroquets, rapaces, perruches sur lesquels veillent des gens qui adorent les animaux et qui en récupèrent. Si on suit à la lettre cette initiative, l’utilisation d’animaux sauvages ne serait plus permise. On serait obligé de fermer la volerie. »
« Ce n’est pas la bonne méthode »
Valéria Faure-Muntian est, elle aussi, favorable à un débat sur le bien-être animal mais « ce RIP n’est pas la bonne méthode. » « Il ne faut pas désavouer le travail parlementaire en cours.
Ce sera plus efficace, estime la députée LREM en passant par le législateur. La question est complexe et ne peut pas être résolue par un oui ou un non. En la simplifiant, on a tendance à stigmatiser des professions comme les industriels de l’abattage, des éleveurs qui ne sont pas des monstres. Nous avons besoin d’un débat plus riche. »
« Ce genre d’initiative risque de creuser toujours davantage le fossé entre ruraux et urbains »
Comme Valéria Faure-Muntian, Dino Cinieri n’a pas associé sa signature à ce RIP « qui demande la remise en question de plusieurs pratiques liées à l’agriculture, les loisirs ou la chasse. Ce genre d’initiative risque de creuser toujours davantage le fossé entre ruraux et urbains en entretenant l’agri-bashing que je condamne fermement, assure le député des Républicains.
Je suis bien évidemment favorable à la protection des animaux. Depuis que je suis député, j’ai cosigné et déposé de nombreuses propositions de loi en ce sens. Avec mes collègues Abad et Woerth, nous en avons déposé une en juillet dernier visant à durcir significativement les sanctions pour la cruauté envers les animaux. »
« Ce référendum, c’est d’abord une proposition de loi »
Seuls deux parlementaires, dans la Loire, ont rallié l’idée d’un référendum d’initiative partagée sur la maltraitance animale : Régis Juanico et Jean-Michel Mis
« J’ai été dans les premiers à donner ma signature, témoigne Régis Juanico. Depuis de longue date, je suis sensible au bien-être animal et suis déjà intervenu sous forme de questions écrites à propos de l’abandon, des cirques sans animaux, de l’interdiction de l’élevage pour la fourrure. Depuis 2015 et l’amendement Glavany, le code civil reconnaît le caractère sensible de l’animal. Il est un être vivant doué de sensibilité.
Ce RIP est un bon moyen d’impliquer les parlementaires et d’associer nos concitoyens. Il y a une prise de conscience. » Mais, nuance le député du groupe socialistes et apparentés, « c’est d’abord une proposition de loi qui sera examinée au Parlement et qui fera l’objet d’un débat. » Dont il a déjà commencé à parler avec des chasseurs : « Ça s’est bien passé. À ceux qui disent que c’est un débat entre urbains et ruraux, je leur réponds que ce n’est pas le sujet. C’est à 77 % le milieu rural qui soutient ces propositions. On veut accompagner ces évolutions en cours. Il reste quatre élevages de visons en France. On doit être capable de passer à autre chose. »
« Le RIP ne prétend pas être opposé à la chasse »
Comme Régis Juanico, Jean-Michel Mis est dans l’apaisement. « Le débat et le dialogue sont plus que jamais indispensables sur cette problématique. « S’il a apporté son soutien au référendum, il rappelle que « c’est d’abord une proposition de loi qui doit être examinée par nos assemblées et que sur les six mesures, plusieurs sont déjà appliquées dans d’autres pays européens et depuis longtemps. »
L’interdiction de l’élevage des poules en cage d’ici à 2025 ? « Les plus grands groupes de distribution ont déjà décidé de ne plus commercialiser d’œufs issus de l’élevage en cage. » L’interdiction de la chasse à courre, du déterrage et des chasses dites traditionnelles ? « Il ne faut pas tout mélanger, tranche le député d’En marche. Le RIP ne prétend pas être opposé à la chasse et mais à celles dites traditionnelles qui généreraient chez l’animal de façon scientifiquement avérée stress et douleurs inutiles. »
Quel est le projet ?
Trois grands patrons français, Xavier Niel, Marc Simoncini, Jacques-Antoine Granjon et le journaliste de France 2, Hugo Clément, sont à l’origine de ce référendum d’initiative partagée (RIP) qui réunit aussi une vingtaine d’associations.
L’idée est de soumettre une proposition de loi au référendum. Proposition qui compte six points : sortie de l’élevage intensif, interdiction de l’élevage en cage, des élevages pour la fourrure, de la chasse à courre et traditionnelle, des spectacles avec animaux sauvages, et fin de l’expérimentation animale si des alternatives existent. Pour que les Français votent pour ou contre ce projet, ce RIP doit être rejoint par 185 parlementaires et recueillir 10 % de voix de personnes inscrites sur les listes électorales soit 4,7 millions de voix.
https://referendumpourlesanimaux.fr
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Bonjour,
Je vous écris de temps en temps (mels, twitts, posts sur FB…) comme à bien d’autres députés, dans le but d’obtenir le plus possible de soutien pour ce RIP.
En fait, je sais que vous, vous le soutenez, et je vous en remercie vivement, me faisant d’une certaine façon le porte-voix des animaux, qui eux n’ont pas la possibilité de parler, (Et quand ils manifestent leur détresse, trop souvent les humains ne veulent pas entendre, ni voir.) Alors, merci pour eux.
Pour nous aussi, humains, meci ! Car non seulement il est bénéfique à notre espèce aussi que le vivant soit respecté, mais en plus en nous conduisant décemment nous gagnons en humanité.