J’apprends avec émotion ce dimanche le décès de Pascal Clément, ancien ministre des relations avec le Parlement et Garde des Sceaux, ancien député et président de la prestigieuse commission des Lois de l’Assemblée Nationale, ancien président du Conseil Général du département de la Loire.
Ces derniers mois, je le savais malade et il ne passait plus depuis deux ans à l’Assemblée Nationale où il siégea sans discontinuer de 1978 à 2012 et où nous avions eu plusieurs occasions de nous recroiser depuis sa retraite politique.
L’engagement politique de Pascal Clément est indissociable du département de la Loire où je l’ai côtoyé pour la première fois quand j’ai été élu à 32 ans benjamin -« coissou » comme on dit à Saint-Etienne- de l’Assemblée Départementale qu’il présidait depuis 1994 et où il avait succédé à Lucien Neuwirth.
Pendant quatre ans, de 2004 à 2008, je me suis « opposé » de façon Républicaine au président du conseil général de la Loire qui était aussi une figure nationale de la droite et un membre du gouvernement, une « cible idéale » entre 2005 et 2007.
Les échanges étaient virils, mais toujours corrects. Nous n’étions d’accord sur à peu près rien, mais nous avions un profond respect l’un pour l’autre.
Il aimait les joutes politiques nationales et débattre avec ses opposants, parfois plus que certains dossiers départementaux qui l’ennuyaient ostensiblement. Il pouvait s’emporter et entrer dans des colères homériques -réelles ou feintes- avec les membres de notre groupe d’opposition, voire de sa propre majorité !
Je dois à Pascal Clément de m’être affirmé sur le plan politique : c’est dans le face-à-face avec lui que j’ai appris à prendre la parole en public et à préparer soigneusement mes… interventions !
Le combat de sa vie fut l’autoroute A89 qu’il réussit à imposer à force de ténacité. C’était aussi un homme épris de culture et qui s’est toujours battu pour mettre en valeur les atouts de notre beau département de la Loire.
Tout le monde se souvient du coup de tonnerre politique que représenta en mars 2008, sa défaite aux élections cantonales dans son fief du canton de Néronde, face à notre collègue aujourd’hui sénateur de la Loire, Jean-Claude Tissot.
Une telle longévité dans ses multiples mandats et engagements politiques forcent le respect des Ligériens mais aussi de tous ses collègues élus qui l’ont connu dans ses fonctions d’élu local, de ministre ou de parlementaire.
J’adresse à sa famille et à ses quatre enfants toutes mes condoléances.
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