J’étais l’invité, jeudi 3 octobre, de l’émission “7 minutes chrono”, présentée par Sylvain Carceles sur TL7. J’ai pu revenir sur les journées de rentrée de Génération·S qui ont eu lieu à Villejuif les 28 et 29 septembre dernier, durant lesquelles le Mouvement a pu réaffirmer sa volonté d’être utile au rassemblement de la gauche et des écologistes, avec un objectif très clair : le rassemblement des forces de gauche et écologistes pour les élections présidentielle de 2020 qui doit se concrétiser dès les municipales de mars 2020.
Sur Saint-Etienne, Génération·S participe activement au rassemblement qui a lieu au sein de Saint-Etienne Demain, un collectif transpartisan et citoyen. Les chantiers sont nombreux, j’ai pu notamment parlé de STEEL, du plan vélo insuffisamment pris en compte dans les nouveau projets pour la ville, sur l’avenir du groupe Casino ou encore sur les transports.
Je serai, pour ma part, très investi derrière le chef de file de Saint-Etienne Demain, Pierrick Courbon, qui doit poursuivre cet objectif de rassemblement.
Le détail de l’entretien :
Sylvain Carceles : Vous revenez des journées de rentrée de Génération·S qui ont eu lieu ce week-end. Qu’est-ce qu’il s’est dit ? Comment se porte Génération·S ?
Régis Juanico : Aujourd’hui, le rôle de Génération·S est d’être utile au rassemblement de la gauche et des écologistes, avec un objectif très clair : avoir, si possible, un candidat commun pour les élections présidentielles de 2022, nécessaire pour que la gauche et les écologistes rivalisent avec Emmanuel Macron, le Président sortant, et avec Marine Le Pen, et donc figurer au second tour. Il faut pour cela un programme commun de gouvernement, et cela commence dès les élections municipales de mars 2020. Nous avons vu à l’occasion des journées de rentrée de Génération·S que nous avons, parce que notre mouvement est moins personnalisé, Benoît Hamon étant un peu en retrait, la possibilité de rassembler les forces de gauche autour de la table, que ce soit Olivier Besancenot (NPA), Clémentine Autain (France Insoumise), Raphaël Glucksmann (Place Publique) ou encore Marie Toussaint (Europe-Ecologie les Verts). Nous avions toute la gauche et tous les écologistes, qui étaient rassemblés et qui ont dit leur volonté de travailler en commun. Il faut donc construire cette maison commune de la gauche et des écologistes.
SC : Peut-on arriver à trouver des points de consensus pour faire un programme commun d’ici les présidentielles ?
RJ : Oui et il y aura des déclinaisons dès les élections municipales, j’espère avec des listes de large rassemblement de la gauche et des écologistes, et surtout des programmes identiques sur la nécessité d’aller plus loin sur la transition écologique, sur l’urgence sociale et sur la gouvernance démocratique de nos municipalités.
SC : Quel rôle avez-vous dans cette tentative de rassemblement des gauches et des écologistes pour les présidentielles et les municipales ?
RJ : À l’Assemblée Nationale, et avec ma collègue parlementaire, la Sénatrice Sophie Taillé, nous jouons un rôle de passerelle, de trait d’union avec nos collègues des autres groupes de gauche et avec les écologistes. Nous consacrons tous nos efforts aujourd’hui à ce que ce rassemblement puisse se concrétiser dès mars prochain.
SC : Étant donné que le Député Juanico est impliqué à Saint-Etienne, nous allons scruter la manière dont vous allez rassembler les forces de gauche pour les municipales
RJ : Il y a Saint-Etienne Demain qui a été lancé et Génération.S y participe pleinement. C’est une démarche qui est transpartisane et citoyenne, c’est-à-dire que ça dépasse les partis politiques, ça va au-delà, mais ça comprend un certain nombre de partis politiques comme le PS, comme Génaration.S, bientôt le Parti Communiste. Donc c’est un début de rassemblement et ce qui est très intéressant dans cette démarche, c’est que les citoyens s’en sont emparés et qu’aujourd’hui ils travaillent à ce qu’on ait à la fois un programme et aussi un chef de file qui a été désigné et mandaté pour aller pour poursuivre les négociations, pour laisser la porte ouverte, et dire notamment à la France Insoumise et à Europe écologie les verts que nous pouvons faire ce chemin ensemble. Je l’espère en tous cas…
SC : Olivier Longeon à votre place il y a quelques semaines n’excluait pas de se retirer de cette union parce qu’apparemment tout ne lui convenait pas.
RJ : J’ai vu David Cormand qui est un des dirigeants d’Europe Écologie les Verts, j’espère que nous pourrons trouver un chemin commun. En tous cas notre porte sera ouverte jusqu’au bout de ces élections municipales et nous, nous avons vraiment la volonté de travailler en commun et d’en partager les responsabilités et les idées surtout.
SC : Sur quelles idées va-t-on se battre pour les municipales à Saint-Etienne ?
RJ : Sur les municipales à Saint-Etienne, les municipales vont se jouer sur des gros dossiers, du type du projet STEEL, qui est pour moi un projet anachronique, le temple de la consommation à l’entrée de ville. On voit même que sur le plan esthétique ce qui a été réalisé est très étrange. C’est une menace pour le commerce de centre-ville et nos emplois. Il y a une question très importante qui jusqu’à maintenant a été très minimisée, notamment par le Maire, c’est la question de l’avenir des emplois de Casino. On peut être très inquiets que les cessions d’actif pour se désendetter de Casino touche les emplois à Saint-Etienne. Nous avons donc demandé à être rassurés suer la pérennité des emplois dans la Loire.
SC : Que peut faire un Maire sur les stratégies d’entreprise ?
RJ : Il faut se battre. Il faut que les salariés soient rassurés. Il faut que nous ayons des rendez-vous avec Bruno Le Maire, le Ministre de l’Economie. Il faut que nous ayons ce dialogue avec la direction de Casino pour être sûr que le siège et les emplois seront maintenus à Saint-Etienne. Mais il y a bien d’autres questions, je pense notamment à la question de la transition écologique, et aux mobilités. Ce qui a été fait pour les vélos sur le trajet de la 3eme ligne de tramway n’est « ni fait ni à faire ». On aurait pu anticiper. Pourtant il y a beaucoup de discontinuités et de carrefour qui vont s’avérer dangereux pour les vélos. Tout cela n’a pas été pensé. On a 10 ans de retard sur le plan vélo à Saint-Etienne, alors que 40 millions ont été annoncé pour 2029. La gouvernance démocratique n’est pas, non plus, satisfaisante. Le Maire est en tension permanente avec le préfet, avec le Conseil départemental de la Loire, et avec les membres du Gouvernement. C’est préjudiciable à un certain nombre de dossiers de Saint-Etienne. Et puis il y a la question primordiale des transports et notamment de la liaison entre Saint-Etienne et Lyon. Depuis un an et trois, nous avons des groupes de travail en préfecture du Rhône à Lyon mais aussi dans la Loire où nous réfléchissons à des solutions pour améliorer l’A47, la desserte SNCF, le franchissement du Rhône. Le Gouvernement a annoncé, en abandonnant l’A45, 400 millions d’euros. Les collectivités qui jouent le jeu de la chaise vide dans ce contexte ne défendent pas les intérêts des ligériens. La Région, le Département et Saint-Etienne Métropole, qui sont toujours absents à ces réunions, doivent nous dire où va aller l’argent de l’A45.
SC : Seriez-vous prêt à être candidat aux municipales si Saint-Etienne Demain n’allait pas au bout de sa démarche ?
RJ : Comme je l’ai déjà dit, mon dernier mandat prend fin en 2022. Je m’y suis engagé. Je passerai à autre chose. Je travaille beaucoup sur les questions de sport comme actuellement sur Paris 2024 ou sur la question des Mondiaux de Doha qui sont d’actualité. J’ai donc fait ce choix mais je serai un soutien très actif et investi derrière le chef de file de Saint-Etienne Demain, Pierrick Courbon, qui, je pense, est le mieux placé, avec le collectif, parce qu’il connaît très bien les dossiers municipaux, le terrain et qu’il a la jeunesse avec lui.
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