Semaine du 23 au 29 mai

Communiqué de Génération.s
Sous l’égide de l’ONU, la trilogie des derniers rapports du GIEC permettra d’ici l’automne d’appréhender scientifiquement le portrait complet de l’état de dégradation de la planète, sa biosphère et ses ressources naturelles.
Confirmant que sous l’effet de sa cupidité, du libéralisme politique et du productivisme qui le porte, l’être humain n’aura finalement épargné ces dernières décennies, aucun des éléments du vivant, ni l’air, ni l’eau, ni la terre, méprisant, jusqu’à l’absurde, les conditions de sa propre survie.
« Quand il ne leur restera que des billets, ils comprendront que ça ne se mange pas ! »
Aujourd’hui, l’analyse publiée par le GIEC sur l’état des sols dont l’épuisement est enclenché sous l’effet de la pratique intensive et industrielle de l’agriculture, l’élevage ou l’exploitation forestière, révèle aussi l’amorce de la spirale dangereuse qui voit faiblir leur capacité d’absorption du CO² et de ce fait, aggraver le dérèglement climatique qui à son tour, accélère la désertification et augmente l’intensité des précipitations, aggravant l’érosion des sols, et ainsi de suite.
Toujours au détriment des plus fragiles, dans les pays du Sud notamment, comme il le souligne, la dégradation systémique pèse donc aussi sur la sécurité alimentaire mondiale.
Le GIEC rappelle que les solutions existent pour une gestion durable des terres notamment, en réduisant la déforestation et en promouvant l’agroforesterie, en diversifiant les cultures, en restaurant les écosystèmes et optimisant l’usage de l’eau par exemple.
Rien dans cet état des lieux alarmiste n’est une fatalité et que le respect des engagements de l’accord de Paris doit être une priorité pour le gouvernement de la France dont l’action devrait être exemplaire.
A contre temps de l’urgence climatique et sociale, et en totale contradiction avec les grands discours, le gouvernement d’E. Philippe et les députés de la majorité présidentielle versent des larmes de crocodiles tout en ratifiant les accords de libre échange (CETA, Mercosur, etc.), réduisent les mesures pour la rénovation thermique des bâtiments, suppriment ou remplacent les trains par des cars… préférant, dans une incohérence coupable, enrichir grâce au CICE, les entreprises et les banques qui financent les énergies fossiles plutôt que d’engager les mesures urgentes proposées par le GIEC. Pour respecter le maintien en dessous des 1,5°C le pic d’émission de GES doit intervenir en 2020.
Le climat, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, est une question politique qui nécessite beaucoup de détermination et de cohérence pour conduire une approche à la fois environnementale, sociale, économique et démocratique. Pour y parvenir, Génération.s porte un projet de transition qui sera développé et adapté dans tous les territoires.
Génération.s se joint aux appels des associations et mouvements écologistes et invite toutes et tous les citoyens à participer à la mobilisation générale de la semaine internationale pour le climat du 20 au 27 septembre prochain. Plus nombreux nous serons dans les rues et à participer, mieux le message du lobby citoyen sera entendu. La force du soutien populaire mettra en condition favorable le sommet mondial sur le climat le 23 septembre à New York.
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Merci encore pour cette prise de position. Je relaie.
La majorité des politiciens n’a pas pris la mesure du risque d’effondrement de notre civilisation.
(qui a d’ailleurs déjà commencé : climat et biodiversité).
Je me souviens de René Dumont, candidat à l’élection présidentielle de 1974, qui nous avertissait déjà.
Ca ne date donc pas d’aujourd’hui. La prise de conscience s’immisce lentement dans les esprits.
Peu de politiciens ont conscience du risque d’effondrement de notre civilisation (qui a d’ailleurs déjà commencé : climat et biodiversité).
Je me souviens de René Dumont, candidat à la présidence de la République en 1974. Ca ne date pas d’aujourd’hui mais déjà il nous avertissait des dangers de notre surconsommation.