Dans une tribune du 7 avril au Parisien-Aujourd’hui en France, avec Benoît Hamon, nous alertons sur la pandémie de la sédentarité à l’origine de 10 % des décès en Europe.
Le texte de la tribune. La Fédération française de cardiologie nous alerte : entre 1971 et 2011, les collégiens ont perdu 25 % de leur capacité physique, ce qui veut dire que l’espérance de vie des jeunes générations dans notre pays diminue. Plus le temps passe, moins nos enfants bougent. La combinaison d’une alimentation trop riche, d’une baisse de l’activité physique et du temps passé devant les écrans (plus de deux heures par jour pour les 3-10 ans et plus de quatre heures pour les 11-17 ans) conduit à ce que 15 % des filles et garçons entre 7 et 17 ans sont en surpoids et 5 % sont obèses.
Face à la pandémie de la sédentarité à l’origine de 10 % des décès en Europe, et dans la perspective de la construction d’un héritage sportif des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, l’enjeu est de faire bouger la France dans le cadre d’un grand plan de développement des activités physiques et sportives pour tous, à tous les âges de la vie. Une activité physique et sportive régulièrement pratiquée dès le plus jeune âge est la meilleure garantie que cette habitude sera poursuivie tout au long de la vie.
Nous proposons d’aménager les cours de récréation pour y favoriser les jeux mixtes. Le savoir nager et le savoir rouler doivent devenir des piliers des apprentissages fondamentaux du socle commun des élèves, qu’il faut inciter à faire les trajets domicile-école à pied ou à vélo. Une activité physique régulière est bénéfique pour les résultats scolaires, le comportement social et l’estime de soi. C’est pourquoi les parcours d’excellence sportive doivent être mieux reconnus au sein de l’Education nationale, avec des classes à horaires aménagés et de sections sportives plus nombreuses.
Le législateur a reconnu la possibilité pour un médecin traitant de prescrire une activité physique adaptée aux patients atteints d’une affection de longue durée dans la loi de modernisation de la santé en 2016. Il faut aller plus loin avec une prise en charge financière partielle du sport sur ordonnance par l’Assurance maladie. C’est bon pour les patients qui reçoivent des soins efficaces dans le cadre d’une thérapeutique non médicamenteuse.
C’est aussi une source importante d’économies : le coût des maladies chroniques est de 95 milliards d’euros par an pour la Sécurité sociale dont 20 milliards d’euros pour l’obésité. Dans le cadre d’une expérimentation sur une dizaine de territoires, nous proposons d’autoriser les Caisses primaires d’assurance maladie à financer un tiers du coût de la prescription d’une activité physique adaptée pour les malades chroniques, le reste pouvant être pris en charge par les mutuelles et le patient.
Dernière proposition : supprimer le certificat de non-contre indication à la pratique sportive- valable trois ans depuis 2017 -sauf pour la première délivrance d’une licence sportive. En contrepartie, tout licencié devrait remplir un questionnaire santé annuel sur les risques spécifiques en fonction de sa discipline. Cette mesure a prouvé son efficacité. La suppression du certificat médical dans le cadre du sport scolaire au collège et au lycée a permis à l’UNSS de gagner 100 000 licences un an après l’entrée en vigueur de cette mesure en 2017 (soit 10 % de licenciés en plus) !
Dans une tribune au Parisien-Aujourd’hui en France, Benoît Hamon, fondateur de Génération. s avec Régis Juanico, député Génération. s de la Loire… Lire la suite
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Nous sommes tout à fait conscient de ce phénomène inquiétant. C’est pourquoi, avec la FSCF, nous œuvrons chaque jour, pour la motricité du tout petit et une activité physique appropriée du jeune enfant, afin qu’ils prennent le goût de l’effort, le plaisir de bouger, et ce, dès le plus jeune âge, Bref une hygiène de vie indispensable au bien-être et à une bonne santé. Certains pédiatres et kinés l’ont déjà bien compris. Merci d’œuvrer dans ce sens et pour le bien de tous.