Ce mercredi 10 janvier, je suis intervenu pour défendre au nom du Groupe Nouvelle Gauche, la proposition de loi visant à lutter contre la désertification médicale en commission des affaires sociales.
Merci madame la présidente.
Guillaume Garot a été très précis et complet dans la présentation de la proposition de loi que défend notre Groupe.
Je voudrais simplement y apporter quelques compléments, notamment sur le constat alarmant qui est fait par la classe de l’ordre des médecins publié en octobre 2017 qui souligne que le nombre de médecins inscrits à l’ordre ne cesse de croître, mais majoritairement au bénéfice des médecins retraités.
Comme l’a dit Guillaume Garot, un médecin sur deux aura soixante ans ou plus dans l’année 2018.
Par ailleurs tous les rapports et études font le même constat, les disparités territoriales s’aggravent, la classe de l’ordre des médecins là aussi met en évidence deux France. Celle marquée par l’accroissement de la population médicale en activité et par opposition à celle qui perd des médecins représentée largement par une diagonale de l’intérieur du territoire du Nord-Est au Sud-Ouest de l’hexagone et par la région Paca.
Un récent rapport de la cour des comptes établit un diagnostic sans appel sur l’inégalité d’accès aux soins, tous les instruments incitatifs évoqués tout à l’heure par Guillaume Garot à la disposition de l’assurance maladie et de l’État n’ont pas permis de lutter suffisamment contre les disparités territoriales qui ne cessent de s’aggraver. De plus ces disparités territoriales sont très coûteuses pour les patients mais aussi pour l’assurance maladie. Le gouvernement a présenté le 13 octobre dernier, un plan pour renforcer l’accès territorial aux soins reprenant des actions qui existaient déjà auxquelles il ajoute un certain nombre de mesures comme la télé-médecine ou l’expérimentation. On sait que ces mesures incitatives ne sont pas de nature à répondre au problème de l’absence de médecins dans de très nombreux territoires en France.
Pour répondre à cette situation alarmante la proposition de loi présentée par le Groupe Nouvelle Gauche crée un dispositif de régulation de l’installation des médecins appelé conventionnement territorial et il vise également à garantir la mise en œuvre par l’Etat du tiers payant dans les maisons de santé et dans les centres de santé. Sa mise en œuvre, en priorité dans les maisons de santé et dans les centres de santé, incitera les professionnels à choisir ce mode d’exercice, libéral ou salarié dans les structures collectives et ce sera une première étape de la généralisation du tiers payant.
Cette proposition de loi s’inscrit donc dans un choix plus large pour un système de santé modernisé fondé sur la double exigence d’égalité des moyens et de qualités des soins. C’est pourquoi notre Groupe Nouvelle Gauche soutiendra naturellement et pleinement la proposition de loi qui a été défendue par notre collègue Guillaume Garot.
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certes de beaux discours, mais le numérus clausus permet de fermer la porte de médecine. Tans que le nombre de place ne sera pas relevé il y aura de la desertification.
Lorsque le PS était au pouvoir il n’a rien fait sur les études de médecine (il n’a rien fait de toute façon).
J’ai parler lors d’un salon étidiant avec une dentiste et j’ai eu l’impression que cette profession ne voulait pas plus de praticien ( tout comme les médecins je pense).
plus de praticien = un manque à gagner.
Il faut dans notre pays arrêter d’etre aux ordres de lobby, arrêter d’augmenter les médecins, stopper les dépassements d’honoraires. Le PS ne l’a pas fait peut être qu’un jour un dirigeant le fera et établira un tableau de sortie en médecine. Choix en fonction du classement, mais pour ça il faut facher une profession trop puissante.
Et puis les Français connaissent le principe des fils à papa.
Les solutions existent il faut simplement de l’autorité et de l’indépendance.