Au lendemain du 30ème anniversaire de la Journée mondiale du refus de la misère, je souhaite avoir une pensée chaleureuse pour l’ensemble des acteurs qui agissent sur le terrain auprès des 9 millions de personnes pauvres dans notre pays, et en particulier pour le mouvement ATD Quart Monde qui célèbre cette année son 60ème anniversaire.
La lutte contre la pauvreté, les associations ne cessent de nous le dire, est un travail de longue haleine qui exige de la continuité et des financements. Or, la stratégie annoncée par le président de la République en la matière est, hélas, décevante.
On pourrait saluer la volonté du chef de l’Etat de s’emparer de la situation dramatique des 3 millions d’enfants qui vivent aujourd’hui en France sous le seuil de pauvreté. On pourrait aussi se féliciter de ses rencontres avec les acteurs associatifs. Mais sans moyens financiers, cette mobilisation est condamnée à l’échec. Loin d’un grand plan de lutte contre la pauvreté, elle ressemble déjà à une simple opération de communication.
On ne procrastine pas avec la lutte contre la pauvreté. Pour lutter contre la pauvreté des enfants, il faut également lutter dans tous les domaines contre celle de leurs familles. Or, depuis 5 mois, toute la politique du gouvernement va à l’encontre de cet objectif et frappe de plein fouet les personnes fragiles bénéficiaires des dispositifs de lutte et de prévention contre la pauvreté : baisse des APL, suppression de 46 millions de crédits dédiés à la politique de la ville, plan social brutal pour 120.000 contras aidés, augmentation du forfait hospitalier,…
Alors que l’examen du PLF 2018 débute à l’Assemblée nationale, la majorité LREM mettra-t-elle autant d’énergie à porter le combat contre la pauvreté qu’elle en a mise à défendre la suppression de l’ISF ?
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