L’Assemblée nationale a adopté ce jeudi 23 juin, en troisième lecture, le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages. Dans ce cadre, nous avons rétabli l’article portant interdiction des insecticides tueurs d’abeilles, supprimé à nouveau pour le Sénat. C’est dans la nuit du 22 au 23, par 36 voix contre 31, que nous avons adopté l’amendement qui confirme l’interdiction des néonicotinoïdes au 1er septembre 2018. Cet amendement adresse un signal clair à l’industrie agro-chimique et aux semenciers et redonne au pouvoir politique la capacité de décision sur la base d’une expertise de l’ANSES.
Cette disposition :
En effet, des dérogations, accordées par arrêté conjoint des ministres de l’agriculture, de l’environnement et de la santé sur la base d’un bilan réalisé par l’ANSES des bénéfices-risques des néonicotinoïdes comparés aux produits de substitution et aux méthodes alternatives, sont prévues jusqu’au 1er juillet 2020, afin de permettre aux agriculteurs de s’adapter. Mais la possibilité de déroger à cette interdiction sera accordée uniquement s’il s’avère qu’il n’existe pas de substitut disponible.
Les ministres Ségolène Royal et Barbara Pompili avaient reçu la semaine dernière les ONG à l’origine d’une pétition ayant recueillie 670 000 signatures et demandant la fin de l’utilisation des pesticides néonicotinoïdes. De nombreux Ligériens m’avaient saisi au travers de cette pétition.
Le texte biodiversité repart en 3ème lecture au Sénat et reviendra en lecture définitive dans notre Assemblée lors de la semaine du 18 juillet. Nous aurons à nous mobiliser de nouveau pour inscrire définitivement cette interdiction, indispensable pour la préservation de la biodiversité, dans la loi.
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