Retraites : coup de force à l’Assemblée Nationale !
Le 16 septembre 2010
Lors du débat essentiel portant sur la réforme des retraites, le président de l’Assemblée Nationale, s’est rendu coupable ce matin de forfaiture.
Ce comportement indigne se produit dans un contexte de crise de la démocratie française où le pouvoir et la majorité ne respectent plus aucune de nos institutions républicaines, ni les droits de l’homme, ni l’indépendance de la justice, ni la liberté de la presse, ni la souveraineté des représentants du peuple.
Garant de l’institution, le président de l’Assemblée a le devoir de faire respecter la démocratie dans la maison du peuple. Président de l’Assemblée Nationale, il n’est le représentant d’aucun parti et ne peut se placer en fidèle exécutant des ordres du pouvoir exécutif. Son devoir est d’abord de faire respecter les droits de l’opposition, comme les droits de chaque élu de la Nation à faire entendre sa voix.
Chacun conserve le souvenir de présidents comme Louis Mermaz, Jacques Chaban-Delmas, Laurent Fabius, Henri Emmanuelli, Philippe Séguin, Raymond Forni, Jean-Louis Debré, Patrick Ollier. Aujourd’hui nous ne reconnaissons plus l’autorité d’un président qui viole de sang froid les règles qu’il a lui-même faites adopter.
C’est pourquoi les députés socialistes demandent la démission sans délai de Bernard Accoyer d’une fonction qu’il a trahie.
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