Parallèlement à l’adoption de la scandaleuse réforme des retraites, la polémique continue à enfler sur la politique sécuritaire du Gouvernement. Lors du point-presse hebdomadaire du PS, Benoît HAMON a souligné que le France était mise «au ban des nations» par la communauté internationale. Il a notamment rappelé les propos du Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’Onu, qui a jugé la politique de la France à l’encontre des Roms «préoccupante».
Benoît Hamon a également relevé qu’à «l’indignité de la politique» s’ajoute «l’indignité du comportement du ministre» Eric Besson, qui a prétendu “ne pas connaître” la circulaire du ministère de l’Intérieur concernant les expulsions des roms. Par ailleurs, le PS s’est indigné des propos du Président de la République qui aurait suggéré à Mme Reding, la commissaire européenne en charge de la justice qui a critiqué les renvois des Roms par la France : «d’accueillir des Roms au Luxembourg, son pays d’origine».
Ce dérapage inacceptable de Nicolas Sarkozy illustre sa méconnaissance du fonctionnement de l’Union Européenne puisque «Viviane Reding n’a pas parlé en tant que Luxembourgeoise mais en tant que représentante de la Commission européenne, c’est-à-dire du gouvernement européen». «On a là un comportement qui relève du réflexe de repli sur soi nationaliste qui décrédibilise complètement non seulement la fonction présidentielle, mais surtout la diplomatie française et sa capacité à peser dans les négociations à venir au G20» et «dans toutes les assemblées internationales». Pour Benoît HAMON, «C’est un président de la République totalement décrédibilisé qui se rendra» aux réunions internationales.
Selon lui, le chef de l’Etat «s’attaque de la pire des manières à des décisions ou à des rappels à la loi de la communauté internationale comme de la Commission européenne». Il s’agit «de rappels à la loi» car «la France est en infraction à l’égard des traités qu’elle a signés». «Dans l’affaire Woerth, comme dans cette affaire des Roms, la marque de fabrique de ce gouvernement, de ce pouvoir de MM. Fillon et Sarkozy, est de violer les lois qu’ils demandent à tous les autres de respecter», a déclaré Benoît Hamon.
On peut citer aussi le parlement européen qui a dénoncé la stigmatisation des Roms et rappelé que la liberté de circulation et le droit de séjour pour tous les citoyens de l’Union constituaient un des piliers fondamentaux de la citoyenneté européenne. Après le Conseil de l’Europe et l’ONU, c’est donc maintenant au tour du Parlement européen de dénoncer la politique de stigmatisation entreprise par le gouvernement.
En pointant du doigt la population des Roms, en mettant en scène tout l’été leur expulsion, en faisant de cette population déjà marginalisée un bouc émissaire, le gouvernement tente de masquer ses propres échecs.
Le Parti Socialiste soutient la résolution adoptée par les députés européens et demande au gouvernement de suspendre les expulsions de Roms.
Le Parti Socialiste dénonce le mépris exprimé par Eric Besson à l’égard des représentants des citoyens européens en qualifiant leur résolution de « diktat politique ». Les institutions démocratiques méritent davantage de respect.
Le gouvernement ne peut plus rester sourd face aux critiques internationales.
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Et à partir de ce lundi, discussion de la nouvelle loi sur l’immigration : je vous soutiendrai entièrement pour contrer les mesures qui diminueraient les garanties d’une procédure équitable concernant le droit d’asile ;
pour contrer les retards de l’intervention du juge des liberté auprès des personnes en rétention administrative
pour que l’aide humanitaire aux migrants ne soit jamais confondue avec l’activité délictueuse des “passeurs”. Je compte sur vous pour que le droit d’asile reste accessible dans notre pays, Merci Michel BD