Semaine du 23 au 29 mai
![](http://www.juanico.fr/wp-content/uploads/2022/05/Agenda-24-mai-1-3.png)
Laurianne Deniaud, présidente du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) évoque les pistes que pourraient suivre la puissance publique pour permettre «le droit pour chacun de s’émanciper et même de s’évader de son travail».
«Et toi, tu es parti où en vacances?» Cette question peut sembler banale, mais elle ne l’est pas pour près d’un tiers des Français et plus de 3 millions d’enfants. Elle est une même souffrance pour ces enfants qui devront répondre à leurs copains «Moi? Je ne suis pas parti».
Depuis 1936, avec la semaine de 40 heures et les congés payés notamment, il ne devrait plus s’agir d’une simple possibilité, mais bien d’un droit. Le droit pour chacun de s’émanciper et même de s’évader de son travail. Le droit pour chaque famille de se construire en dehors de la routine quotidienne.
Hausse des prix des transports, baisse du pouvoir d’achat… Les raisons de la déliquescence de ce droit sont nombreuses et touchent particulièrement les classes populaires, celles qui ne bénéficient ni d’aides publiques, ni d’un comité d’entreprise leur permettant d’accéder aux vacances. Il est donc largement temps que la gauche se préoccupe à nouveau de tous les «sans vacances», de toutes ces familles modestes qui ne peuvent pas découvrir, ne serait-ce que quelques jours, autre chose que leur quartier, de tous ces enfants qui auront pour seul panorama cet été leurs barres HLM.
Les idées ne manquent pourtant pas, tout comme le volontarisme dont font souvent preuve les associations, notamment celles de l’éducation populaire. En juin 2009, le député socialiste Régis Juanico a présenté un amendement visant à créer une aide de 200 euros pour les enfants de 4 à 17 ans qui ne peuvent pas partir. Le coût d’une telle mesure (600 000 millions d’euros) n’en serait pas un puisqu’il participerait directement à aider l’industrie du tourisme qui souffre terriblement de la crise. Le système des chèques vacances pourrait aussi être étendu à tous les salariés. Ces chèques pourraient être accompagnés d’un «billet SNCF de congé annuel» et de tarifs plus adaptés et abordables.
Enfin, l’Etat néglige depuis trop longtemps les lieux de vacances et les aides aux associations qui accueillent chaque année des milliers de jeunes. Il faut qu’il s’implique davantage, en aidant par exemple les communes à maintenir un camping municipal de qualité plutôt qu’à en réserver les terrains à la spéculation, en soutenant la réalisation de nouveaux villages vacances pour les familles ou en valorisant les camps de vacances pour les enfants et les jeunes.
Nous voulons relancer le débat et la réflexion pour refaire de ce droit une priorité. Ce n’est pas parce que « c’est la crise » que les jeunes socialistes ne s’engagerons pas pour rappeler que, quelques soient les difficultés économiques, on ne peut construire une société qu’avec des citoyens libres et émancipés. Et pour cela, les découvertes, le repos et la liberté, qu’offrent les vacances, en particulier pour les plus jeunes, sont irremplaçables.
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