Mes chers amis,
Au cours de cette campagne électorale des régionales, y-en-a-t-il parmi vous dans cette salle qui ont eu la chance d’apercevoir des militants UMP ?
Vous êtes injustes, car les militants et les candidats UMP dans cette campagne sont facilement reconnaissables : ils vont têtes basses et rasent les murs !
Question plus difficile maintenant : y-en-a-t-il parmi vous qui ont eu la chance de croiser, dans la Loire, Mme Grossetête, tête de liste régionale de l’UMP ?
Vous êtes moqueurs ! On a retrouvé sa trace vendredi dernier. Il paraît que l’UMP tenait un meeting au centre des Congrès à Saint-Etienne… La consigne avait été passé de réserver la plus petite salle possible. Sage précaution ! Selon la presse, même la plus petite salle était trop grande pour la centaine de militants présents qui « applaudissaient sans entrain », nous dit-on.
Se sentant en difficultés, Mme Grossetête avait appelé à la rescousse Laurent Wauquiez et Bernard Accoyer.
Laurent Wauquiez, c’est le secrétaire d’Etat au chômage, l’encombrant voisin de Haute-Loire. Il ne cesse de se proclamer Auvergnat, mais il a cette fâcheuse tendance à vouloir se mêler de tout en Rhône-Alpes.
Bernard Accoyer, c’est le très charismatique et très respecté Président de l’Assemblée Nationale. C’est surtout un Président aux ordres de son ami Nicolas Sarkozy, le grand fossoyeur des droits des parlementaires et des droits de l’opposition à l’Assemblée, mes collègues députés présents peuvent en témoigner .
Lors de cette réunion mémorable, Laurent Wauquiez n’a pas pu résister à son « péché mignon» : donner des leçons à la gauche. Il a ainsi affirmé, évoquant notre bilan à la Région depuis 2004, que « rien n’avait été fait » pour l’emploi en Rhône-Alpes.
Quel culot de la part de celui qui est aujourd’hui responsable avec ses collègues ministres du bilan catastrophique de ce gouvernement en matière d’emploi. 700 000 chômeurs de plus depuis le début de la crise. Le chômage a augmenté de 25% en un an dans la Région Rhône-Alpes, il atteint 10% de la population active dans la Loire et nous savons, contrairement à ce qu’a pu affirmer un peu vite Nicolas Sarkozy fin janvier, que cette hausse se poursuivra en 2010.
Devant l’ampleur de la crise, ce gouvernement est resté passif, inactif, il n’a pas pris la mesure de la gravité de la situation, il n’a rien fait pour le chômage des jeunes qui a explosé : ni création d’emplois aidés, ni contrats d’apprentissage supplémentaires; il n’a toujours pas mis en place ce que nous proposons depuis le début d’année : une allocation solidarité crise qui prolonge de six mois l’indemnisation chômage des 600 000 demandeurs d’emploi en fin de droits qui se retrouveront sans ressources en 2010.
Quand il a mis en place des dispositifs en faveur des salariés licenciés, M. Wauquiez l’a fait avec parcimonie dans quelques bassins d’emplois ou avec beaucoup de retard comme le contrat de transition professionnelle en Loire-Sud, que nous réclamions depuis de longs mois. Pire, au plus mauvais moment, M. Wauquiez a désorganisé le service public de l’emploi en conduisant une restructuration à marche forcée de Pôle Emploi dont les personnels sous pression tentent aujourd’hui de remplir tant bien que mal leurs missions dans les pires conditions.
Nous n’avons pas de leçons à recevoir. M. Wauquiez, nous vous appelons à un peu plus de modestie, et avec votre collègue secrétaire d’Etat à l’industrie, M. Estrosi, à un peu moins de gesticulation.
Alors que nos élus régionaux sous l’impulsion de Jean-Jack Queyranne et Jean-Louis Gagnaire se battent pour sauver des emplois menacés, mais aussi pour créer de nouvelles activités économiques, c’est bien votre politique nationale qui est un véritable fiasco.
Le département de la Loire avec ses 30% d’emplois industriels est plus touché par la crise que d’autres et je veux rappeler le lourd tribut payé par notre territoire : plus de 50 plans sociaux d’entreprises et 3500 licenciements économiques en deux ans.. La Loire a donc besoin d’une plus grande solidarité, de la Région, mais aussi de l’Etat.
Je veux rendre hommage aux élus socialistes et républicains de la Loire, et ils sont nombreux… : parlementaires, maires, président d’agglo, conseillers généraux et régionaux qui depuis le début de cette crise sont aux côtés des salariés victimes des plans sociaux dans notre département. Laure Deroche, Liliane Faure et Maurice Vincent s’exprimeront dans un instant.
Je veux en particulier rendre hommage à l’action de Philippe Kizirian, maire de Saint-Chamond, qui se bat de façon exemplaire, pour l’emploi dans sa ville et dans la vallée du Gier et qui n’a pas hésité à se planter devant le Palais de l’Elysée, pour tenter de se faire entendre sur le dossier Siemens VAI, pour relayer l’amertume de centaines de salariés qui se sentent abandonnés et méprisés par leur direction, à qui je veux renouveler en votre nom, notre solidarité et notre soutien.
L’UMP a décidé de mener au niveau national une campagne de caniveau, préférant parler casier judiciaire que projets d’avenir pour nos régions, en agitant pendant de longs mois le débat sur l’identité nationale, créant ainsi un climat délétère et malsain dans notre pays.
Bien loin des polémiques de la droite, nous avons mis, avec Jean-Jack Queyranne et Jean-Louis Gagnaire, l’emploi, le pouvoir d’achat et les services publics au cœur de notre campagne pour faire des régions, des boucliers sociaux qui protègent nos concitoyens.
Cette semaine, alors que la Poste devient une Société anonyme et franchit une nouvelle étape vers sa privatisation, Nicolas Sarkozy redécouvre à l’occasion de la tempête, les vertus des Services Publics qu’il affaiblit pourtant methodiquement depuis son élection.
Il l’a dit hier, il adore les fonctionnaires… Il aime les fonctionnaires surtout quand il parte à la retraite, sans être remplacé. Résultat : 100 000 postes supprimés dans la Fonction Publique depuis 2007, 46 000 adultes de moins dans les établissements scolaires, 10 000 policiers et gendarmes en moins pour la sécurité des français.
Pourtant des marges de manœuvre existent pour relancer le pouvoir d’achat et la consommation : vendredi, le chef de l’Etat rencontrera pour la 8e fois les représentants des banques dont le sauvetage a été organisé à coups de milliards sans aucune contrepartie : nous avons proposé une taxe exceptionnelle de 10% sur les profits des banques pour soutenir les PME victimes de l’étranglement du crédit -et nous sommes très concernés ici dans la Loire- et pour créer l’allocation solidarité crise en faveur des chômeurs en fin de droits.
Les 14 et 21 mars, l’enjeu c’est bien sûr de conserver un maximum de régions à gauche et d’en gagner de nouvelles, mais vous aurez une occasion unique, la seule d’ici 2012, de vous exprimez clairement pour sanctionner la politique de Nicolas Sarkozy.
Un vote clair et massif en faveur de la gauche doit nous permettre de créer un rapport de forces politiques avec le gouvernement qui s’apprête à donner un nouveau tour de vis social et à engager une politique de rigueur sans précédent : la taxe carbone, qui pèsera d’abord sur le porte-monnaie des ménages modestes, les déremboursements de médicaments et les nouveaux reculs dans l’accès de tous aux soins, l’augmentation de 9% des tarifs du gaz le 1er avril -et ce n’est pas une blague-, et surtout, les régressions d’ores et déjà programmées sur le dossier des retraites avec la remise en cause de l’âge légal de départ et l’allongement de la durée de cotisation.
Dites-le autour de vous : ce qui attend les Français après les régionales, c’est la poursuite de la casse de notre pacte social et républicain, sauf s’ils infligent une défaite cinglante à l’UMP dans les urnes
Mes chers amis, la meilleure façon de préparer le rassemblement de toute la gauche dans nos régions le 21 mars mais aussi les échéances présidentielles et législatives de 2012, c’est de placer le plus haut possible la liste conduite en Rhône-Alpes par Jean-Jacques Queyranne et dans la Loire par Jean-Louis Gagnaire, alors ne perdez pas une minute, nous avons encore 10 jours pour mobiliser autour de nous et faire voter « Une Régions d’avance ».
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