Intervention au congrès de Reims le 14 novembre

Mes chers Camarades,

Puisque ce 75ème Congrès du PS se tient à Reims, je veux d’abord saluer Adeline Azan, la nouvelle Maire, une amie de longue date ; et puis penser à un combat qui va intervenir dans quelques semaines, ici même avec un autre ami de longue date, Eric Quénard qui défendra les couleurs du PS dans une législative partielle. Nous lui souhaitons un bon courage. Qu’il sache que le groupe socialiste de l’Assemblée Nationale sera derrière lui pour qu’il gagne cette circonscription début décembre.

Je voudrais simplement commencer par remercier les 24 000 militantes et militants qui ont voté pour la Motion C “Un monde d’avance” dont le premier signataire est Benoît Hamon. Ces 24 000 suffrages ont permis à la MotionC de réaliser plus de 19% des voix, ce qui de notre point de vue, est un excellent résultat. Il a d’ailleurs été ontenu sans le soutien des “éléphants”, de ces poids lourds du Parti Socialiste comme on dit et sans l’apport des “grandes” fédérations.

A vrai dire personne ne s’attendait à nous voir à ce niveau. Beaucoup de commentateurs s’étaient focalisés sur l’ordre du tiercé de tête. MAis à l’arrivée nous nous retroivons dans une situation de quarté et aucune de nos quatre Motions n’est majoritaire. Il y a 4 grosses minotités au PS et personne n’est en mesure de décider seul dans ce congrès.

Pour autant, ce bon résultat de la Motion C n’est pas complétement une surprise. Nous avons su créer une dynamique politique autour de nos analyses, autour de nos idées et autour de nos solutions qui se sont retrouvéees au coeur des débats. Quelle leçon retirons nous donc du vote du 6 novembre.

D’abord, la volonté d’ancrage à Gauche de notre Parti, de son orientation et de sa statégie d’alliance. Ensuite, la volonté forte de changement au sein du PS qui passe manifestement par le renouvellement des pratiques et des équipes. Nous retenons enfin le refus de la présidentialisation du PS.

Alors oui, et j’en terminerai par là, oui d’abord à un ancrage à Gauche. J’entends dire que nous aurions été boostés dans ce congrès par la crise ! C’est vrai que ceux qu’on appelait les archaïques hier sont devenus furieusement modernes. Mais c’est surtout le système néo-libéral qui s’écroule et le monde qui s’aperçoit qu’il a besoin de Gauche. La quadruple crise, économique et sociale, énergétique, alimentaire et environnementale traduit l’échec des politiques néo-libérales de déréglementation et de dérégulation.

Ce que nous avons dit dans ce congrès reste donc le fil rouge de notre Motion “Un monde d’avance”. C’est que les Socialistes ne sont pas là pour renflouer le système actuel mais bien pour changer durablement les règles du jeu. Pour cela il va falloir à la fois reconstruire et inventer de nouveaux outils de régulation politique à tous les niveaux. Ce sont nos propositions sur la régulation du libre-échange généralisé, la question du tarif extérieur commun, la question de la réorientation de la construction européenne mais aussi la nouvelle répartition des richesses et de la valeur ajoutée et la réforme fiscale afin de reconstituer des marges de manoeuvres.

Alors oui, nous devons réussir ce Congrès de Reims. Nous le devons à notre pays, aux millions de Français qui souffrent. Nous avons trois ans pour populariser nos choix, pou mobiliser la Gauche et redonner une boussole idéologique au PS. Plus que jamais, je vous rappelle qu’une majorité cohérente doit émerger. C’est ce à quoi nous travaillerons d’ici à demain soir.

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