Sommes-nous à la veille d’une crise du type de 1929 ?
« Lehman’s brothers », une des plus grandes banques mondiales s’est écroulée, après « Freddie Mac », et la « Northern Rock », autant de piliers du capitalisme financier qui se sont effondrés suite à la débâcle de la crise des crédits immobiliers.
Quelles ont été les réponses des gouvernements américains et britanniques face à ces événements ?
Ils ont nationalisé les établissements en faillite ! Ils suivent le bon vieil adage qui fait que les droites au pouvoir se servent de l’Etat pour collectiviser les pertes et ensuite privatiser lorsque les bénéfices sont de retour.
Pourquoi le Gouvernement ne fait rien ?
Ce n’est pas parce que la crise est internationale qu’il n’y a rien à faire, bien au contraire ! D’autant plus quand la France préside encore pour quelques semaines l’Union Européenne…
Avec le “Paquet fiscal” de 15 milliards d’euros, la France a grillé ses seules marges de manœuvre à l’été 2007, alors que cette crise démarrait. Quand l’Espagne réussit à mettre en œuvre un plan permettant de réinjecter près de 20 milliards d’euros dans l’économie, quand la Grande Bretagne a la possibilité de racheter une banque en faillite, quand les Etats-Unis peuvent faire de même, la France, elle, en est réduite à attendre un miracle… Le paquet fiscal est coûteux et inefficace ! Ce ne sont pas seulement des socialistes qui l’affirment mais le rapport de la cour des comptes présidée par Philippe Séguin. Il y réaffirme la totale inutilité des exonérations de cotisations sociales, notamment celles sur les heures supplémentaires du paquet fiscal qui mettent gravement en danger notre système de protection sociale.
La crise fiancière se propage aujourd’hui dans l’économie réelle avec une quasi-récession, la contraction de l’activité et des répercussions immédiates sur l’emploi. Au 2ème trimestre, l’économie française a détruit plus d’emplois qu’elle n’en a créé : l’emploi salarié a diminué de 20 000 postes de travail selon l’INSEE et de 35 000 selon l’UNEDIC. Les entreprises commencent à licencier massivement dans le secteur industriel et en particulier dans l’automobile (PSA, Renault) ou l’agroalimentaire (Doux, Jean Caby), mais aussi dans le secteur bancaire (Caisse d’Epargne, Natexis, Crédit Agricole…).
L’Etat doit relancer la croissance du PIB d’urgence pour faire baisser le chômage et augmenter le pouvoir d’achat. La croissance française est historiquement liée à la consommation des ménages, tant que les fins de mois resteront si difficiles pour la grande majorité des français, notre économie ne redémarrera pas de sitôt.
C’est pour toutes ces raisons qu’avec mes collègues du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale, nous allons nous battre pour réclamer enfin un débat d’urgence sur la crise économique et budgétaire ainsi que sur les solutions à y apporter.
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Pourquoi ne pas profiter de cette crise pour dire que ce sont les effets de la politique libérale en cours sur la planète, relayé avec force par l’Europe et la France qui est à l’origine de cette catastrophe économique ? Revenir sur le vote “non” prémonitoire à la Constitution européenne.